J’ai bel et bien la certitude de vivre avec Hirondelle. Un bizarre concours de circonstances a voulu que je la rencontre après l’avoir assassinée. Normalement, les choses ne se déroulent pas dans cet ordre-là .
C’est une histoire d’amour dont les épisodes ont été mélangés par un fou.
Avec Hirondelle, l’histoire avait mal commencé, mais elle se termine au mieux puisqu’elle ne finit pas. Je meurs de l’avoir mangée, elle me tue dans mon ventre, en douceur, d’un mal aussi efficace que discret. Je trépasse main dans sa main puisque j’écris : l’écriture est le lieu où je suis tombé amoureux d’elle. Ce texte s’arrêtera au moment exact de ma mort.
Amélie Nothomb, Journal d'Hirondelle.